
« La peau » vue par Michel Houellebecq
Michel Houellebecq, La Possibilité d’une île
« Lorsque la sexualité disparaît, c’est le corps de l’autre qui apparaît, dans sa présence vaguement hostile ; ces sont les bruits, les mouvements, les odeurs ; et la présence même de ce corps qu’on ne veut plus toucher, ni sanctifier par le contact, devient peu à peu une gêne ; tout cela, malheureusement, est connu. La disparition de la tendresse suit toujours de près celle de l’érotisme. Il n’y a pas de relation épurée, d’union supérieure des âmes, ni quoi que ce soit qui puisse y ressembler, ou même l’évoquer sur un mode allusif.
Quand l’amour physique disparaît, tout disparaît ; un agacement morne, sans profondeur, vient remplir la succession des jours. Et, sur l’amour physique, je ne me faisais guère d’illusions. Jeunesse, beauté, force : les critères de l’amour physique sont exactement les mêmes que ceux du nazisme. »
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Un commentaire
Senioratina
Houellebecq. Tout est dit, décrit, ressenti sans arrières pensées.